Amir Saeed Iravani, représentant permanent de la République islamique d'Iran auprès des Nations unies, s'exprimant mardi 18 février lors de la session ouverte du Conseil de sécurité des Nations unies portant sur « Pratiquer le multilatéralisme, réformer et améliorer la gouvernance mondiale », a déclaré que «le multilatéralisme est nécessaire pour relever les défis mondiaux et requiert l'adhésion au droit international, la transparence et la responsabilité. Cependant, la confiance dans les institutions multilatérales s'érode en raison de la mise en œuvre sélective du droit international, de l'imposition de sanctions unilatérales et de la violation du principe de l'égalité souveraine des États ».
Voici les principaux points du discours de M. Iravani
Les mécanismes multilatéraux perdent leur crédibilité lorsqu'ils sont utilisés à mauvais escient pour atteindre des objectifs politiques spécifiques. La mise en œuvre sélective des normes internationales, l'imposition de sanctions unilatérales illégales et l'utilisation d'outils de pression économique sapent les principes fondamentaux du multilatéralisme. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux, qui utilisent des mesures coercitives unilatérales illégales, doivent être tenus responsables des souffrances, de la mort et de la destruction qu'ils infligent aux pays ciblés, y compris au peuple de mon pays. Ces mesures constituent une violation flagrante du droit international et des principes fondamentaux des droits de l'homme.
Le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités en résolvant les différends sur la base de la coopération multilatérale. Mais la structure actuelle du Conseil ne reflète pas l'évolution du pouvoir mondial et les demandes légitimes du Sud. Pour retrouver sa crédibilité, le Conseil doit devenir plus représentatif, plus démocratique et plus responsable. Une structure inclusive avec une représentation régionale équitable renforcerait considérablement la légitimité et l'efficacité du Conseil. Malheureusement, certains membres permanents du Conseil de sécurité ont à maintes reprises transformé cette institution en un outil de promotion de leurs intérêts politiques. L'utilisation continue du veto américain pour protéger le régime israélien de la responsabilité de ses violations systématiques du droit international et de la Charte des Nations unies, en particulier de ses crimes génocidaires contre le peuple palestinien et de son agression contre les pays de la région, en est un exemple flagrant. Gaza est la terre légitime du peuple palestinien et la République islamique d'Iran condamne fermement le plan colonialiste américain visant à déplacer de force les Palestiniens de leur terre, ce qui constitue une violation manifeste du droit international et une atteinte flagrante aux droits de l'homme fondamentaux.
Le système financier mondial, façonné par des institutions inefficaces, nécessite une réforme radicale pour garantir une participation équitable des pays en développement. La marginalisation de ces pays aggrave les inégalités et compromet le développement durable.
Nous sommes confrontés à un choix crucial : Soit nous laissons les divisions et l'unilatéralisme dominer les affaires mondiales, soit nous réaffirmons notre engagement en faveur d'un ordre international juste, équitable et fondé sur des règles, maintenu et appliqué par le système des Nations unies. Pour y parvenir, des mesures décisives doivent être prises :
Premièrement, la gouvernance mondiale doit reposer sur des négociations libres, équitables et transparentes, et les différends doivent être résolus par la diplomatie, et non par la coercition et les menaces.
Deuxièmement, les Nations unies doivent veiller à ce que tous les pays aient un accès égal à la technologie, aux ressources et au commerce afin de créer les conditions nécessaires à une croissance durable pour tous.
Troisièmement, une coopération étroite entre les Nations unies et les organisations régionales telles que l'Union africaine, l'Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS renforcerait la sécurité collective et la résilience économique.
La République islamique d'Iran, en tant que membre fondateur des Nations unies, réaffirme son engagement en faveur d'un multilatéralisme efficace, fondé sur le droit international et les principes de la Charte des Nations unies, a conclu le diplomate iranien.
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